Parasomnie : les causes et le diagnostic | Info Somnolence

Parasomnie

Une parasomnie est une dysfonction autour du sommeil, c’est-à-dire un trouble du sommeil caractérisé par des comportements inutiles et indésirables intervenant à l’endormissement, au cours du sommeil, ou au réveil.

Leur diagnostic clinique est en principe assez facile et ne nécessite pas d’examens complémentaires compliqués.

Les types de parasomnies

Les parasomnies regroupent plusieurs types d’expériences indésirables du sommeil. Elles peuvent se manifester durant les différentes phases du sommeil et causer, en fonction de leur sévérité, une gêne importante. S’ils sont dans la grande majorité des cas bénins, certains mécanismes peuvent être inquiétants.

La parasomnie : c’est quoi ?

Les parasomnies regroupent plusieurs types d’expériences indésirables du sommeil. Elles peuvent se manifester durant les différentes phases du sommeil et causer, en fonction de leur sévérité, une gêne importante. Si les parasomnies sont dans la grande majorité des cas bénignes, certaines  peuvent être inquiétantes.

Fréquentes chez l’enfant, les parasomnies ne sont considérées comme anormales que si leur fréquence augmente, ou si elles perdurent au-delà de l’adolescence.

Les parasomnies les plus classiques sont les troubles du sommeil liés aux mouvements.Ces mouvements involontaires peuvent venir perturber le sommeil ou le moment même de l’endormissement. Il s’agit par exemple du syndrome des jambes sans repos, des crampes nocturnes ou encore du bruxisme. Il faut savoir que certaines affections médicales ou prises médicamenteuses (substances psychoactives généralement) sont susceptibles de provoquer ces mouvements indésirables.

La parasomnie : causes et mécanismes des différents types

La parasomnie a pour origine un dérèglement des mécanismes du sommeil, dont le processus peut ne pas être parfaitement identifié. Les composantes psychologiques ou génétiques semblent toutefois jouer un rôle essentiel.

Les parasomnies portant sur le sommeil profond lent

  • Le somnambulisme se définit comme une déambulation nocturne, désorientée et inconsciente, caractérisée le plus souvent par un mouvement organisé et ralenti. Le somnambulisme toucherait 17 % des enfants entre 5 et 12 ans et 2 % des adultes qui présentent au moins un épisode de cette parasomnie (1). 
  • Les terreurs nocturnes apparaissent en moyenne 1 à 3 heures après l’endormissement et aboutissent à un réveil en phase de panique, avec angoisse et réactions parfois incontrôlables. Fréquentes chez le très jeune enfant, les terreurs nocturnes diminuent après 6 ans et doivent normalement disparaître à l’adolescence. Elles peuvent se rapprocher parfois des éveils confusionnels, où la personne semble éveillée mais totalement désorientée.

Les parasomnies portant sur le sommeil paradoxal REM

  • Les cauchemars apparaissent en fin de nuit, quand le sommeil paradoxal est à son maximum. Ils diffèrent des terreurs nocturnes dans le sens où la personne se réveille et se rappelle de son cauchemar, rendant le rendormissement difficile. 
  • Les troubles du comportement en sommeil paradoxal REM (rapid eye movement) peuvent aussi s’exprimer par une somniloquie qui consiste à parler en dormant, ou des mouvements incontrôlés et parfois agressifs. 
  • Les paralysies du sommeil récurrentes se rencontrent notamment chez les patients atteints de narcolepsie cataplexie et sont plus fréquentes en fin de sommeil.

Les parasomnies portant sur les autres phases du sommeil

  • Le bruxisme est un mouvement anormal des mâchoires avec grincement de dents. Il peut passer totalement inaperçu et c’est alors le chirurgien-dentiste qui le découvre, en constatant une usure anormale de la face occlusale des dents. 
  • Les hallucinations hypnagogiques sont des altérations des sens, survenant en phase d’endormissement. Elles peuvent être auditives, visuelles ou kinesthésiques (impressions de mouvements du corps dans l’espace) ou mixtes. 
  • L’énurésie est une miction involontaire et répétée, persistante après 5 ans. 
  • Les crampes nocturnes sont des crampes affectant le mollet ou la jambe, et intervenant dans la nuit, en position allongée. Elles sont plus fréquentes chez les adultes et les personnes âgées, et elles peuvent reconnaître deux grandes causes : neuro-musculaires ou vasculaires. 
  • Les impatiences du syndrome des jambes sans repos sont assez proches: c’est l’envie irrépressible de vouloir bouger ses jambes quand elles ne bougent pas, que ce soit le jour ou la nuit. Dans ce dernier cas, elles entraînent alors souvent des micro-réveils et une altération du sommeil..

Comment diagnostiquer une parasomnie ?

Le diagnostic est parfois très simple.

Commémoratifs et examen clinique

La plupart du temps, la description du trouble (par le patient ou par ses proches) permet de poser un nom et de caractériser la parasomnie.

Examens complémentaires

Les examens complémentaires ne sont pas systématiques.

Ils sont envisagés si l’on suspecte un autre trouble du sommeil associé, ou pour déterminer la cause sous-jacente (comme par exemple les crampes nocturnes ou le syndrome des jambes sans repos).

Prise en charge : quel traitement pour une parasomnie ?

La prise en charge est souvent pluridisciplinaire, et peut associer une prise en charge médicale et psychologique.

  • Le traitement médical repose si besoin sur l’utilisation de benzodiazépines, pour traiter le somnambulisme, les terreurs nocturnes, ou les mouvements du sommeil paradoxal. La mélatonine est aussi parfois proposée. Certaines pathologies comme le bruxisme ont des traitements plus spécifiques, comme l’injection de toxine botulique.
  • Le traitement psychologique vise à mieux vivre avec sa maladie, tout en cherchant à résoudre les causes sous-jacentes identifiées, comme l’anxiété ou la dépression.

Bibliographie:

  1. « Troubles du sommeil de l’enfant et de l’adulte ». Collège des Enseignants de Neurologie , 19 septembre 2016, https://www.cen-neurologie.fr/fr/deuxieme-cycle/troubles-du-sommeil-lenfant-ladulte