Facteurs de risque de l’apnée du sommeil : les facteurs génétiques
Il est clair qu’il existe des « familles » de sujets apnéiques du sommeil, qu’on assimile souvent (en partie à tort) à des ronflements familiaux. Si une partie de ces symptômes d’apnée du sommeil peut être liée à d’autres facteurs comme l’obésité, familiale ou comportementale, il semble pourtant que des facteurs génétiques aient un rôle direct sur ces troubles du sommeil.
Quels sont les liens entre la génétique et l’apnée du sommeil ?
Dans certains groupes ethniques, la prévalence de l’apnée du sommeil est nettement augmentée. Mais il est toujours difficile d’affirmer s’il s’agit en réalité de facteurs génétiques, environnementaux ou comportementaux.
Les données épidémiologiques
Même si aucun gène n’a été identifié à ce jour, différentes données épidémiologiques suggèrent une prédisposition génétique.
La présence d’antécédents familiaux de SAHOS augmente le risque de développer cette affection.
Aux USA, une étude de S. Anconi-Israel et coll. de 1995 (Sleep-disordered breathing in African-American elderly) a mis en évidence une prévalence accrue sur diverses ethnies : le fait d’être africain-américain constituerait un facteur de risque du SAHOS, alors que les types caucasiens et asiatiques auraient un risque similaire et inférieur (1).
Certains y voient une explication anatomique liée à la morphologie faciale, alors que d’autres auteurs y voient plutôt un facteur environnemental comme l’obésité, qui aux USA affecte plus souvent les populations noires et défavorisées.
Les causes : comment les facteurs génétiques favorisent l’apnée du sommeil ?
Il convient de distinguer l’apnée centrale des apnées obstructives SAHOS.
Apnée du sommeil centrale et facteurs génétiques
Si l’apnée centrale du sommeil reste relativement rare, on sait toutefois qu’elle a souvent comme étiologie des facteurs génétiques.
Ceux-ci peuvent être même prédominants, comme dans le Syndrome d’Ondine, maladie génétique orpheline (2).
Apnée obstructive du sommeil et facteurs génétiques
A ce jour, le terrain familial et ainsi la prédisposition génétique sont suspectés, faisant intervenir autant des facteurs anatomiques (morphotypes) que physiologiques (3).
Bibliographie:
- Ancoli-Israel, S., et al. « Sleep-Disordered Breathing in African-American Elderly. » American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 152, no 6, décembre 1995, p. 1946‑49. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1164/ajrccm.152.6.8520760.
- Le syndrome d’Ondine. (2006). La Revue du praticien. https://www.orpha.net/data/patho/FR/fr-Ondine.pdf. Consulté le 26 décembre 2022.
- Mansour, Y., et E. Botelho-Nevers. « Syndrome d’apnées du sommeil ». Revue des Maladies Respiratoires Actualités, vol. 12, novembre 2020, p. A40‑41. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1016/j.rmra.2020.08.012.